DOSSIER
Du stress numérique à la sérénité : repenser sa communication professionnelle
Céline Maccotta-Segonnes invite les professionnels à alléger leur charge mentale en explorant des alternatives concrètes aux réseaux sociaux.
Céline MACCOTTA-SEGONNES propose une vision rafraîchissante de la communication professionnelle à l’heure du tout-numérique. Dans sa formation « Communiquer autrement », elle s’adresse aux entrepreneurs lassés par la pression des réseaux sociaux et leur charge mentale pesante. « La régularité, les idées à renouveler sans cesse… cela épuise beaucoup de professionnels », explique-t-elle. Céline rappelle que d’autres canaux existent : le print, les réseaux professionnels physiques, le bouche-à-oreille… Autant de leviers parfois délaissés mais qui, bien exploités, offrent un véritable impact. À travers des exemples concrets, elle démontre l’efficacité de ces alternatives et invite chacun à construire une stratégie plus équilibrée et cohérente. Sans diaboliser les réseaux sociaux, Céline prône la diversification et le retour au plaisir de communiquer. Son approche met l’humain au centre, avec un message clair : il est possible d’être visible et efficace sans devenir esclave des algorithmes.
À l’heure où la présence numérique est devenue quasi obligatoire pour toute entreprise, certains commencent à lever le pied, voire à appuyer franchement sur le frein. C’est le cas de Céline Maccota Segonnes, qui accompagne des chefs d’entreprise et indépendants désireux de reprendre la main sur leur communication… sans sacrifier leur santé mentale. « Je ne dis pas qu’il ne faut pas être sur les réseaux sociaux », précise-t-elle d’entrée de jeu. « Mais il faut sortir de cette idée reçue selon laquelle c’est la seule voie pour se faire connaître. »
Une pression numérique qui pèse lourd
Céline l’observe au quotidien : beaucoup de professionnels s’épuisent à vouloir répondre aux exigences des algorithmes. « La régularité des publications, la créativité permanente pour trouver de nouveaux contenus, la pression de la visibilité… Tout cela génère une énorme charge mentale », constate-t-elle. Pour certains, cette pression devient si pesante qu’elle en vient à éclipser le plaisir initial d’entreprendre.
C’est de ce constat qu’est née sa formation « Communiquer autrement » : un programme pensé pour offrir des alternatives concrètes à celles et ceux qui ressentent le besoin de respirer un peu. « Ce que j’apporte, c’est d’abord un retour aux fondamentaux : comprendre comment l’être humain communique, comment un message est émis et reçu, et quels éléments peuvent le perturber. »
Des alternatives concrètes à la frénésie numérique
Une fois ces bases posées, Céline propose d’explorer d’autres canaux, souvent négligés à tort. Le print, par exemple, reste un pilier solide. « Le papier a un impact très fort parce qu’il est tangible », explique-t-elle. « Contrairement aux contenus digitaux qui défilent à toute vitesse, un support papier capte vraiment l’attention, d’autant plus qu’il se raréfie dans nos échanges. »
Elle cite l’exemple récent d’une avocate qu’elle a accompagnée dans la création d’un dépliant. « On a travaillé ensemble sur le message, le design, la manière d’optimiser la surface imprimable. Quand elle a commencé à le distribuer dans ses réseaux professionnels, j’ai vu en direct l’impact que cela pouvait avoir : les gens ont vraiment pris le temps de lire et ont mieux compris son expertise. »
Réapprendre à réseauter intelligemment
Autre canal souvent sous-estimé : le bouche-à-oreille et les réseaux professionnels physiques. « Beaucoup de gens croient qu’il suffit de croiser quelqu’un une fois pour créer un partenariat durable », sourit Céline. « Mais le bouche-à-oreille, ça se construit. Il faut de la régularité, de la confiance, une présence réelle. » Elle incite ainsi ses stagiaires à analyser leur manière de réseauter, à se poser les bonnes questions : quelles rencontres sont vraiment porteuses ? Où investir son temps ?
L’importance du plaisir et de la cohérence
Un message fort que Céline martèle tout au long de sa formation : la communication ne doit jamais devenir une corvée. « Si on prend plaisir à publier sur les réseaux, tant mieux ! Mais si on commence à en avoir marre, si la rentabilité du temps passé n’est pas au rendez-vous, il faut savoir s’autoriser à faire autrement. »
Elle souligne également qu’une bonne communication repose sur la cohérence : « Chaque support, chaque action doit être en phase avec les valeurs et les objectifs de l’entreprise. L’esthétique est importante, mais elle ne doit jamais prendre le pas sur le message. »
Une approche ouverte et non dogmatique
Céline tient à clarifier un point : il ne s’agit pas de faire le procès des réseaux sociaux. « Ce n’est pas une croisade anti-digital », insiste-t-elle. « Mon objectif est d’apporter des clés aux professionnels qui veulent sortir d’une forme d’épuisement. Et, même pour ceux qui souhaitent rester sur les réseaux, il est toujours judicieux de diversifier ses canaux de communication pour ne pas dépendre d’une seule source de visibilité. »
Pour elle, la force d’une stratégie de communication repose sur la complémentarité : « Il ne faut jamais se limiter à un seul levier. Deux ou trois moyens de communication bien choisis peuvent produire des résultats durables et s’adapter à toutes les phases d’activité. »
Un pas de côté salutaire
Sa démarche rencontre un écho grandissant. « Au début, je me suis demandé si proposer une telle formation n’allait pas paraître décalé. Mais j’ai vite constaté combien de personnes étaient soulagées d’apprendre qu’il existait d’autres options », confie Céline. « Finalement, ça répond à un besoin profond : celui de rééquilibrer son rapport au travail et de se libérer des injonctions omniprésentes. »
En ces temps où la surexposition digitale est devenue la norme, la voix de Céline Maccota Segonnes offre un souffle d’air frais et une promesse : oui, il est possible de développer son activité sans sacrifier sa paix intérieure. Une invitation à repenser nos pratiques, pour retrouver du sens et du plaisir dans la communication professionnelle.
